Jean-François Pellet est né à Epinal le 2 novembre 1781 au sein d’une famille aisée de marchands. Il entre à l’École centrale du département des Vosges en 1796 et y poursuit ses études jusqu’en 1799. En 1806, il obtient une licence de droit à la Faculté de Strasbourg et s’inscrit au barreau d’Épinal comme avocat privilégiant les affaires d’assises pour lesquelles il se forge une solide réputation. Parallèlement à ses fonctions d’avocat, il est nommé directeur du dépôt de mendicité du département des Vosges.
Jean-François Pellet s’intéresse à la vie littéraire, artistique et politique de son époque et de son territoire, adhèrant ainsi à un grand nombre de sociétés. Il est correspondant de la Société académique des sciences, lettres, arts et agriculture littéraire de Nancy (1810), de la loge maçonnique d’Épinal appelée Parfaite Union (1819). Il est aussi secrétaire de la Société d’Émulation des Vosges et membre de sa section Sciences et Belles-Lettres (1825). Par ailleurs, en 1814, il prend part, comme volontaire, à la défense de la France contre l’invasion étrangère près d’Épinal et à Longwy. Malheureusement la victoire de l’ennemi mène à l’occupation. Pellet entre alors dans l’opposition et se lie avec les généraux Lafayette et Drouot.
Sous le nom de Pellet d’Épinal, il écrit et publie des poèmes et des tragédies. Dans Le Barde des Vosges, il compose de beaux poèmes louant la beauté des Vosges. Ses poèmes portent également sur l’histoire de son temps et notamment sur Napoléon et ses victoires militaires. En 1804, il écrit une Ode à Bonaparte qui est alors 1er Consul. Cette ode le conduit à faire partie, en tant qu’officier de la Garde Nationale, d’une délégation vosgienne pour assister au sacre de l’Empereur. Quant à ses Vicissitudes des Empires : ode composées tout de suite après la bataille d’Eckmühl (20 et 21 avril 1809), elles exaltent la qualité des troupes napoléoniennes. Il réalise également des tragédies comme celle intitulée Constantin le Grand qui est jouée plusieurs fois au théâtre de Nancy.
Après un procès à Paris contre un plagiaire, Pellet rentre à Épinal, malade, et y meurt le 13 février 1830.
–Vicissitudes des empires : ode (1814-1830) : consulter cet ouvrage dans Limédia Galeries
–Le Réveil de la Grèce, première hellénide (1824) : consulter cet ouvrage dans Limédia Galeries
–Le Dévouement, seconde hellénide (1825) : consulter cet ouvrage dans Limédia Galeries
–Dityrambe composé pendant le temps de l’invasion (1814-1830) : consulter cet ouvrage dans Limédia Galeries
–Le Barde des Vosges, recueil de poésies (1828) : se procurer cet ouvrage / consulter cet ouvrage dans Limédia Galeries
L’origine de l’entrée de ce fonds dans les collections de la bibliothèque d’Épinal est inconnue. Cependant, il est probable que l’ancien possesseur soit le poète et traducteur Albert Montémont né à Rupt-sur-Moselle (Vosges) en 1788 et décédé à Paris en 1861.
Montémont et Pellet se sont certainement liés d’amitié au sein de la Société d’émulation des Vosges qu’ils fréquentent tous les deux. C’est ainsi qu’est née une correspondance entre les deux hommes. Le fonds contient les lettres de Pellet adressées à Montémont écrites entre le 16 mai 1817 et le 16 janvier 1826. Cette correspondance documente le processus d’écriture des deux hommes, qui échangeaient des poèmes et des conseils mutuels.
– Les Archives départementales conservent deux fonds liés à Pellet : 32 J Fonds Pellet d’Epinal (1809-1828) et 107 J : Archives de la famille Dubois et familles alliées : 107 J 59 Pellet, d’Épinal, avocat et poète : poèmes, correspondance.1828.
– Le Musée départemental des Vosges conserve un manuscrit de Jean-François Pellet.
Une rue porte le nom de Jean-François Pellet à Épinal.