André Waltz est né le 6 janvier 1837 et décédé le 20 mai 1923 à Colmar. Il entre à l’âge de quinze ans dans la boucherie paternelle et en 1869, y succède à son père. Il manifeste très jeune un fort attrait pour la culture et se passionne pour l’histoire d’Alsace. Dès 1867, il adhère à la société Schongauer qui administre le musée Unterlinden de Colmar et entreprend un voyage en Europe où il complète son éducation artistique. En 1881, il devient bibliothécaire de la ville de Colmar et cède sa maison de commerce. Deux ans plus tard, il est nommé conservateur du musée Unterlinden.
C’est le début d’une belle carrière d’érudit et d’auteur. André Waltz réalise plusieurs instruments de recherche dont une monumentale bibliographie de la ville. Il se spécialise également dans l’étude des armoiries alsaciennes et collectionne de nombreuses archives.

Il est le père de trois enfant dont Jean-Jacques Waltz dit Hansi, artiste, caricaturiste et héraldiste. Celui-ci est né le 23 février 1873 et décédé le 10 juin 1951 à Colmar. Il quitte le lycée et part à Lyon suivre des cours de dessin industriel en 1892, puis de peinture et d’arts décoratifs en 1894. Il travaille en 1896, comme dessinateur dans une usine textile à Cernay, puis aux établissements Herzog à Logelbach, près de Colmar.

En parallèle, il devient célèbre comme dessinateur de motifs qui allient souvent des scènes villageoises idylliques avec de mordantes caricatures anti-allemandes. Il fait connaissance des artistes strasbourgeois de la Revue Alsacienne qui travaillent au maintien du particularisme alsacien au sein du Reich. C’est pour signer ces dessins qu’il utilise le pseudonyme Hansi qui est à la fois Hans (Jean) suivi de I pour Iakob (Jacques). Fidèle à la France et condamné par la justice allemande, il rejoint l’armée française en août 1914 et est affecté en 1915 à la propagande aérienne. La victoire des alliés lui inspire Le paradis tricolore et L’Alsace heureuse. En 1923, Jean-Jacques Waltz succède à son père comme conservateur du musée Unterlinden et travaille déjà à la restitution du retable d’Issenheim, exposé alors à Munich. En parallèle, il reprend un des manuscrits de son père sur L’Art héraldique en Alsace, ouvrage illustré de dessins à la plume, et le publie en trois volumes chez Berger-Levrault (1938, 1939 et 1949), livres qui font référence en la matière.

En 1940, il fuit les nazis et mène une vie de nomade dans le Sud de la France. A Agen, il est violemment agressé par la Gestapo et doit fuir à Lausanne en Suisse pour ne revenir à Colmar qu’en 1946. Il publie encore en 1950 un ouvrage Souvenirs d’un annexé récalcitrant.

-L’histoire d’Alsace racontée aux petits enfants de France, par l’Oncle Hansi (1912) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
-Le paradis tricolore par l’Oncle Hansi (1918) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
-L’Alsace heureuse par l’Oncle Hansi (1919) 
-L’Art héraldique en Alsace : Les armes des villes et des communes (1938)
-L’Art héraldique en Alsace : Les armes des tribus et des corporations et les emblèmes des artisans (1939) 
-L’Art héraldique en Alsace : Les armes des nobles et des bourgeois (1949)

Le fonds est constitué de deux lots bien distincts et représente environ 10 mètres linéaires. Il contient d’une part, des documents réunis par André Waltz et d’autre part, les papiers personnels ainsi que certaines œuvres de son fils Jean-Jacques.
Après la mort d’André Waltz, le cadet de ses trois fils, Frédéric, hérita de la majorité de sa collection (papiers, sceaux et matrices, estampes), augmentée en 1951, d’une grande partie des papiers et des œuvres de son frère Jean-Jacques, qui vivait chez lui.

Les papiers d’André Waltz renferment de nombreux documents sur la vie publique de son temps à Colmar et dans la région (administration, événements politiques, élections, plébiscites, instruction publique, cultes, guerres, assistance sociale). Par ailleurs, le fonds contient une partie des notes et des fiches de Georges Stoffel (1819-1880), éminent archéologue qui avait été le prédécesseur d’André Waltz à la bibliothèque de Colmar, ainsi que la collection de l’érudit Charles Foltz (1815-1892) constituée de papiers de familles nobles et bourgeoises et de chartes provenant d’archives municipales et d’établissements religieux. Hétéroclite comme bien des collections, celle d’André Waltz fournit d’utiles matériaux sur l’histoire de l’Alsace, surtout de la Haute-Alsace du XIV^e au XX^e siècle.

Blanche Waltz, la veuve de Frédéric, donna entre 1962 à 1975, la partie des objets et papiers de Jean-Jacques Waltz. Ces documents constituent une source de premier ordre pour la connaissance de l’homme et de son œuvre.

-41 rue des Clefs 68000 Colmar (maison de naissance d’Hansi), 9 boulevard du Champ de Mars 68000 Colmar (maison où Hansi passa ses dernières années) 
–Musée Hansi à Colmar