Max-Firmin Leclerc est né à Saint-Dizier (Haute-Marne), le 20 octobre 1923, dans une famille bien ancrée dans ce département. Son père étant chef de gare, notamment à Wassy (Haute-Marne), puis à Nancois-Tronville (Meuse), il abandonne ses études en 1942 pour entrer à la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer français), afin d’éviter les réquisitions allemandes pour le Service du travail obligatoire. Ses premiers écrits datent de cette période. En 1944, il s’engage au 5e régiment de génie où il aide à la reconstruction de ponts ferroviaires. Démobilisé en 1946, il retrouve son travail aux chemins de fer et publie ses premiers recueils de poésie sous le pseudonyme de Max de Saint-Dizier. Marié en 1948, à Vitry-le-François (Marne), il occupe successivement le poste de secrétaire général de la Société des écrivains et artistes du peuple (il tient la rubrique littéraire Le Médaillon dans la revue Faubourgs), puis de l’Association des écrivains cheminots. A partir des années 1950, il reçoit plusieurs récompenses pour sa poésie, dont le prix Enguerrand Homps pour son recueil Le Cap des Trente. Ses contes et nouvelles sont publiés dans divers périodiques dont L’Aurore et Les Cahiers haut-marnais.
En 1954, il effectue une réorientation professionnelle en se tournant vers la réalisation télévisuelle. Pour cela, il suit les cours au Centre d’Etudes de Radio-Télévision de la Radiodiffusion Télévision Française (R.T.F.). Sa thèse de fin d’études : Télévision, Art du Vingtième Siècle est publiée par Photo-Cinéma et par Le Photographe en 1957.
Cela lui permet de devenir, en 1958, réalisateur de télévision à la Direction régionale de Marseille. Il réalise notamment la série Dimanche en France pour la chaîne nationale. Dès 1962, il réalise sur Paris plus de 1200 heures d’émissions en direct, de vidéos enregistrées et de téléfilms (dont L’Homme aux cheveux gris, scénario : Henry Meillant). Il a ainsi à son actif des émissions de variétés avec Jean Nohain et sportives avec Roger Couderc, des émissions d’accordéon, etc. En 1964, l’O.R.T.F. (Office de radiodiffusion télévision française) succède à la R.T.F. De 1963 à 1969, il réalise le Journal Télévisé avec Léon Zitrone et Georges De Caunes.
Mais sa carrière s’arrête brusquement, en 1975, à l’éclatement de l’O.R.T.F. où il est « l’oublié ». En réponse à ce désaveu, Max-Firmin Leclerc publie un roman-pamphlet sur ses années de télévision : La République du Mépris (réédité en 2010 aux Editions du Masque d’Or, sous le titre : La République du Mépris ou Le Cimetière des Crabes). Il se retire alors dans le Sud (Ariège, Costa Brava et Roussillon) où il s’occupe de ses vignes et de sa production littéraire. En février 2011, les Editions Plénitude publient pour la première fois son recueil de poésie Le Cap des Trente, pour lequel il avait obtenu un prix en 1954. Resté en contact amical avec Annie Massy, présidente de l’A.H.M.E. (Association haut-marnaise des écrivains), il lui permet, dans ces derniers instants de vie, de mettre en ligne sur son site (https://ecrivains-haute-marne.com/) ses œuvres, en téléchargement gratuit, et lui fait don de documents en rapport avec sa production télévisuelle (enregistrements, notes, dessins, photos, etc.). Il décède le 11 janvier 2014 à Perpignan. Ses cendres sont dispersées dans sa propriété familiale à Oudincourt (Haute-Marne).
• Sous le pseudonyme de Max de Saint-Dizier
–Au hasard de la Guerre (poésie, 1946)
–Allemagne occupée (poésie, 1947)
• Sous le nom de Max Leclerc
–Boutons poétiques (poésie, 1948)
–Pour apprivoiser la colombe (poésie, 1950)
-« Télévision, art du 20e siècle » (thèse de fin d’études, 1957)
–La République du mépris (roman-pamphlet, 1975)
-Divers contes publiés dans L’Aurore
• Sous le nom de Max-Firmin Leclerc
–La République du mépris ou le Cimetière des crabes (2010, 2e prix du roman au Grand prix roussillonnais des écrivains en 2011)
–Le Cap des Trente (Prix de Poésie Enguerrand Homps, en 1954 et Grand prix de poésie Wilfrid-Lucas de la Société des poètes et artistes de France, en 2011).
–Le Démon de vingt-trois heures (prix Goutte d’encre de l’association Regards de Nevers ; Grand prix et 1er prix du roman au Grand prix roussillonnais des écrivains en 2012).
–Le Cap des nonante (poésie, 2013)
Ce fonds a été constitué par trois dons successifs : deux dons par l’auteur lui-même (07/03/2012 et 02/04/2013) et un don par Mme Annie Massy, présidente de l’A.H.M.E. (Association haut-marnaise des écrivains), le 02/02/2017 (elle avait reçu ces archives de la main du fils de Max-Firmin Leclerc). Il porte la cote 118 J et représente 1,8 mètres linéaires.
Il contient des documents très variés, sur différents supports : papier, photographies, négatifs, DVD, etc.
Ils concernent la vie privée et professionnelle de Max-Firmin Leclerc et couvrent une période allant de 1903 à 2013. Le fonds est classé selon trois grandes thématiques : état civil et études, son métier d’écrivain, puis son parcours en tant que réalisateur à la télévision. Pour les deux premières parties, on y retrouve son arbre généalogique, son curriculum vitae, des informations sur ses études et diplômes, un exemplaire de sa thèse, ses cartes personnelles et professionnelles, des photographies, de la correspondance, les manuscrits/ tapuscrits de ses ouvrages littéraires et poétiques, des dessins, des périodiques dans lesquels il a été édité ou mentionné, ses ouvrages publiés et des documents au sujet d’associations d’écrivains. On y découvre, entre autres, et avec nostalgie, les tout premiers poèmes qu’il a couchés dans des cahiers ou carnets, les pages jaunies des magazines où sont parus ses premiers écrits et ses chroniques littéraires, des échanges avec Télémagazine pour faire publier Le billet de cousin Max, les étapes de la rédaction de son roman La République du mépris. Quant aux archives concernant son expérience télévisuelle, elles sont constituées de notes de travail, de scénarios, photographies, diapositives, enregistrements vidéos de ses productions, coupures de presse, etc. Elles permettent de mettre en lumière le fonctionnement des coulisses de la télévision de cette époque et de s’y projeter, notamment en observant les photographies prises lors de ses tournages.
-Sa maison natale : 5 rue de la Benivalle 52100 Saint-Dizier (vue de la rue uniquement)
-Sa maison familiale : 10 rue Principale 52310 Oudincourt (vue de la rue uniquement).