Benjamine d’une fratrie de six frères et sœurs, Yvette Lundy naît à Oger (Marne) le 22 avril 1916. A l’issue de la guerre, la famille Lundy se réinstalle à Beine-Nauroy (Marne), commune dont les parents d’Yvette Lundy sont originaires.
Yvette Lundy intègre en 1928 une école primaire supérieure à Reims et obtient le brevet supérieur en 1936. Après plusieurs remplacements, Yvette Lundy obtient le poste d’institutrice à l’école de Gionges (Marne) en 1938.
Devant l’arrivée des Allemands, Yvette Lundy part rejoindre sa famille en Vendée avant de revenir dans la région en août 1940.
La famille Lundy s’engage très tôt dans la Résistance, notamment son frère Georges et sa sœur Berthe qui intègrent le réseau Possum. Yvette Lundy, quant à elle, aide les prisonniers évadés et les réfractaires au STO en leur fournissant de faux papiers. Yvette Lundy est arrêtée durant sa classe le 19 juin 1944 avant d’être déportée au camp de Ravensbrück. C’est cette expérience qu’elle relate dans Le fil de l’araignée: Itinéraire d’une résistante déportée.
A son retour en France en mai 1945, Yvette Lundy reprend son poste d’institutrice à l’école de Gionges.
Yvette Lundy s’engage par la suite dans plusieurs associations dans le but de témoigner de la Résistance et de la déportation aux générations plus jeunes, notamment par le biais du concours de la Résistance et de la Déportation ou au sein des CVR (combattants volontaires de la Résistance). Elle fonde également en 1991 l’Association marnaise des lauréats du concours de la Résistance et de la Déportation.
Yvette Lundy décède à Épernay le 3 novembre 2019.
-Le fil de l’araignée: Itinéraire d’une résistante déportée (2012) : se procurer cet ouvrage
A la suite de son décès, les archives d’Yvette Lundy ont été données par ses enfants.
Le fonds, de taille modeste (0.54 ml.), est composé de trois parties. La première d’entre elles concerne Yvette Lundy et sa famille. Celle-ci contient des récits biographiques et autobiographiques, dont Le Fil de l’araignée, ainsi que des documents relatifs au concours de la Résistance et de la déportation. On peut noter, par exemple, la réalisation de planches de bande dessinée par des élèves de 3e dans le cadre de ce concours.
La deuxième partie du fonds est centrée autour de l’engagement d’Yvette Lundy auprès de nombreuses associations. Parmi elles, on peut citer l’association marnaise des lauréats du concours de la Résistance et de la déportation (AMLCRD) ; l’association des déportés, internés et familles de la Marne (ADIF) ; de la fédération nationale des déportés et internés de la Résistance (FNDIR) ; ou bien de la confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance (CNCVR).
Enfin, divers dossiers documentaires composé principalement de coupures de presse complètent le fonds. La Libération, la vie dans les camps, la Résistance sont les principaux thèmes de ces dossiers.
Archives municipales d’Épernay, 6 S 1-107 : fonds Yvette Lundy