Né à Paris en 1870, Moselly, de son vrai nom Emile Chénin, rejoint dès 1874, la Meurthe-et-Moselle, plus précisément le village de Chaudeney-sur-Moselle d’où sa famille est originaire.
Après l’obtention de son baccalauréat, il part à Nancy étudier la rhétorique au Lycée Henri-Poincaré jusqu’à l’obtention d’une licence en Lettres en 1891. Puis il poursuit ses études à Lyon, à la Faculté des Lettres pour y préparer l’agrégation. Etudiant brillant, il devient enseignant dans plusieurs établissements en France.
Au cours de sa carrière, il enseigne et rencontre plusieurs grands auteurs tels que Maurice Genevoix (membre de l’Académie Française), Lucien Descaves (membre de l’académie Goncourt), ou bien Charles Peguy avec qui il se lie d’amitié.
Parallèlement à sa carrière d’enseignant, Emile Chénin commence à écrire en 1902 dans la nouvelle revue de son ami Charles Péguy, Cahiers de la Quinzaine. Une revue dans laquelle il publie son premier texte « L’Aube fraternelle », inspiré de son service militaire. Désormais, ses œuvres sont régulièrement publiées dans la revue jusqu’à la mort de Charles Péguy en 1914.
Emile Chénin adopte le pseudonyme Moselly en hommage à sa chère Lorraine. Son inspiration lui vient de la rivière Moselle et de la résidence d’été des évêques de Toul nommée « Moselli ». Auteur régionaliste, profondément amoureux des paysages de la Meurthe-et-Moselle, Moselly l’élèvera au rang de paradis terrestre dans ses romans.
Parmi ses plus grands succès, il obtient le prix Stanislas de Guaïta de l’Académie de Stanislas en 1904 pour son roman Terres Lorraines. Puis en 1907, il obtient le prix Goncourt à la suite de la publication du Pays Lorrain, repris sous le titre Le Rouet d’Ivoire, enfances lorraines dans les Cahiers de la Quinzaine. De plus, il sera décoré de la légion d’honneur pour sa carrière de professeur et d’écrivain. En 1918, il décède brutalement. Il est inhumé au cimetière de Chaudeney-sur-Moselle.
Aujourd’hui, la mémoire de Moselly continue de perdurer. Depuis 1949, Le Cercle d’études locales du Toulois décerne chaque année, en hommage à l’écrivain, le prix Moselly récompensant le meilleure nouvelle d’inspiration lorraine. Un concours accessible à tous les passionnés de Loraine. Deux de ses descendants ont entrepris récemment de rééditer ses textes.
– L’aube fraternelle (1902) : se procurer cet ouvrage
– Le Rouet d’ivoire : enfances lorraines (1907) : se procurer cet ouvrage
– Joson Meunier : Histoire d’un paysan lorrain (1910) : se procurer cet ouvrage
– Terres lorraines (Prix Goncourt 1907) : se procurer cet ouvrage / accéder à cet ouvrage sur Numelyo
– Jean des brebis ou le livre de la misère (Prix Goncourt 1907) : se procurer cet ouvrage
– La charrue d’érable (1912)
– Le Journal de Gottfried Mauser (1916)
– La Houle (1931) : se procurer cet ouvrage
– Contes et récits du XIXè siècle (1932) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
Le fonds Moselly est arrivé en 2007 à la Bibliothèque Stanislas grâce à la donation de la partie héritée par François Chénin et ses descendants à l’occasion du centenaire de l’attribution du prix Goncourt.
François Chénin prend l’initiative de regrouper et de classer les archives de son père à partir des années 1960. Une grande partie de ce fonds se compose de documents personnels à Moselly tels que des cahiers de cours contenant des exercices de version latin et grecques de Moselly au Lycée Charlemagne de Nancy, un album du lycée d’Orléans dans lequel Moselly apparaît sur les deux premières photographies de groupe, des éléments de biographie probablement rédigés par François Chénin quand il s’est intéressé au fonds d’auteur de son père au milieu des années 1960, des photographies et cartes postales familiales se rapportant à la vie privée d’Émile Chénin : portraits, photos de classe, photographie de la maison d’Orléans, de service militaire, cartes postales d’amis.
Une deuxième partie se compose de documents tels que des notes sur des supports variés en rapport avec son activité d’écrivain ou son travail de professeur (faire part, bulletin de bibliothèque) témoignant de sa vie de professeur entre 1895 et 1918.
Une troisième partie se compose des épreuves corrigées des œuvres de Moselly comme Terres Lorraines (1907), Le Rouet d’Ivoire (1907), Fils de Gueux (1910), Joson Meunier (1910), Les Etudiants (1911), Le Journal de Gottfried Mauser (1915), de deux tapuscrits Les Souvenirs de Charles Peguy (1915), Grenouilles de la mare (1920) mais aussi des notes dactylographiées et carnets.
Enfin, le fonds comporte des critiques du vivant de l’auteur, des coupures de presse, des extraits de revues littéraires, le rapport du prix Stanislas de Guaïta, des critiques et coupures de presse à titre posthume entre 1920 et 1938 et des relevé des mentions de Moselly dans la revue Le Pays Lorrain, de 1904 à 1962, probablement réalisé par François Chénin.
-https://lalorrainedesecrivains.fr/?s=moselly
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-Statue à Toul