Raymond Schwab est un poète et romancier né à Nancy en 1884 dans une famille aisée de confession juive. Jeune adulte, il se convertit au catholicisme puis quitte la Lorraine afin de commencer des études littéraires à Paris. Rattrapé par le service militaire, Raymond Schwab abandonne les études pour se lancer dans une carrière au Sénat. D’abord rédacteur, il monte les échelons jusqu’à devenir, après la Seconde guerre mondiale, directeur du service des comptes analytiques à l’Assemblée nationale constituante, puis directeur honoraire au Conseil de la République. En parallèle de sa carrière au Sénat, Schwab écrit des romans et de la poésie. En 1935, il obtient le Prix de l’Académie pour son roman Vie d’Anquetil-Duperron. Il fréquente les lieux littéraires et devient critique pour les revues aux Nouvelles Littéraires et au Mercure de France, puis directeur de la revue Yggdrasill (1936-1940).
A l’issue de sa carrière de fonctionnaire, Robert Schwab reprend ses études et entreprend une thèse « La renaissance orientale » soutenue en 1949 à la Sorbonne. Son travail est salué par les universitaires, et elle fera l’objet d’une publication et d’une traduction en plusieurs langues. A la suite de son travail, il publie plusieurs chapitres consacrés au « domaine oriental » dans l’encyclopédie de la Pléiade et travaille sur la traduction des Psaumes pour la Bible de Jérusalem.
En 1955, Raymond Schwab reçoit de l’Académie française le Prix Louis Barthou pour l’ensemble de son œuvre. Il meurt en 1956 dans l’indifférence à Nancy. Mais en 1995, Raymond Schwab regagne de l’autorité post-mortem grâce à la réédition de son roman historique publié en 1914, Mengeatte.
– Regarde de tous tes yeux (1910)
– Mengeatte (1914) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
– Nemrod (1932)
–Vie d’Anquetil-Duperron (Prix de l’Académie 1935) : accéder à cet ouvrage dans Gallica
– La Renaissance orientale (1950) : se procurer cet ouvrage
Le fonds Raymond Schwab se compose de 300 monographies et de plusieurs textes non quantifiés comprenant des manuscrits, épreuves, éditions et correspondance avec des auteurs tels que Georges Duhamel ou Francis Ponge. La bibliothèque a obtenu ce don en juin 1956 de la veuve de Raymond Schwab, conformément aux dernières volontés de son mari et en mémoire de ses heures de jeunesse passées à la bibliothèque. Ce fonds a été complété en 2004 par la Bibliothèque avec l’achat d’un tapuscrit, augmenté de corrections manuscrites de Nemrod, échappé de la succession. Ce recueil de poésie interroge la nature de l’homme.