Guy Heitz est né à Strasbourg le 11 avril 1932 et mort à Strasbourg également en janvier 1992. Il pratique l’écriture dès son adolescence et fait ses études secondaires au lycée Kléber, puis il étudie la mise en scène au Centre dramatique de l’Est. Il exerce ensuite le métier de journaliste à l’Agence France Presse et aux Dernières Nouvelles d’Alsace.
Son œuvre littéraire compte cinq romans, neuf recueils de poésie, des contes, des nouvelles, des fables, des scénarios et des œuvres dramatiques, et enfin un journal tenu avec beaucoup de constance de 1947 à 1991. Il publie aussi de nombreux textes dans des revues. Le fonds contient non seulement les étapes de l’écriture de ses romans ou de ses recueils, mais aussi toute une documentation relative aux activités annexes de l’auteur, bien ancré dans la vie littéraire et créative de l’après-guerre et des années 1970 et 1980.
Guy Heitz est la cheville ouvrière de la « Fête de la jeune littérature » à Strasbourg en 1973, et s’engage dans la fondation du « Conseil des écrivains d’Alsace », comité qui entend intégrer les auteurs littéraires dans les prises de décisions publiques. Les festivités du Carnaval (bien décalées et provocatrices sur des thèmes sociétaux, pour ceux qui s’en souviennent) en 1974 et 1975 lui doivent beaucoup. Passionné par le Carnaval de Bâle, il est choisi par le réalisateur Vincent Darrasse pour écrire le texte d’un documentaire sur cet extraordinaire événement annuel.
–Tropica et Cie (1958) : accéder à des extraits dans Gallica
–Mortemar (1967) : accéder à des extraits dans Gallica
–La Chambre Siegmund Krause (1969) : accéder à des extraits dans Gallica
–L’Armistice (1987)
–Neige à tout faire (2022) : se procurer cet ouvrage
Le fonds a été donné à la Bnu en juillet 2020 par Annick Hemberger-Metzger, sa fille, qui en a également établi le premier classement. Regroupé sous la cote globale MS.7.169, il est réparti de la manière suivante : 1. Documents biographiques et activités publiques. 2. Manuscrits de romans et de récits (par ordre chronologique). 3. Théâtre, nouvelles, fables, contes, poésies et projets de téléfilms inédits (par ordre chronologique). 4. Articles de presse sur les œuvres de Guy Heitz (par ordre chronologique). 5. Ses agendas de 1944 à 1949. 6. Journaux intimes, 1947-1990. 7. Cahiers de poésie et d’écriture de jeunesse, et liste des poèmes.
L’élaboration des romans de l’auteur est le cœur du fonds et pourra susciter l’intérêt des spécialistes de génétique des textes, car tout y est, des notes préliminaires, aux brouillons manuscrits, puis aux dactylographies successives, avec leurs corrections et annotations manuscrites.
Le Musée Tomi Ungerer à Strasbourg possède un ensemble de dessins de Guy Heitz. Les fonds imprimés de la Bnu possèdent la plupart des œuvres éditées de Guy Heitz. https://www.musees.strasbourg.eu/musee-tomi-ungerer