Julius Greber est un auteur dramatique alsacien, né en Allemagne, à Aix-la-Chapelle en 1868 et mort à Colmar en 1914. Installé dès sa prime jeunesse à Strasbourg il y étudie le droit (docteur en 1896) et devient juge de paix à Strasbourg et à Hochfelden. Il entre dans la carrière d’auteur dramatique en participant à des saynètes dialectales au sein d’un petit club pour Allemands. Il approfondit ce domaine de création et son talent se révèle dès 1895 et de fil en aiguille il fonde le Theaterclub de Strasbourg, et naît ainsi un théâtre concurrent au théâtre municipal. Il fonde aussi une société nommée Elsässisches Theater, en 1898. Ses créations appartiennent au genre de la farce (Schwank) ou du vaudeville, des pièces où l’humour domine. Son théâtre met aussi en valeur les mœurs locales et permet l’expression éventuelles de quelques critiques envers la société de l’époque. Une part de son théâtre est en allemand standard. Ses qualités de gestionnaire firent de cette entreprise un succès commercial qui aboutit à la mise à disposition du Théâtre municipal comme lieu de représentations dialectales. Il cède ensuite cette gestion à son collaborateur Gustave Stoskopf (1869-1944) qui a mieux que Greber su capter la célébrité et la conserver.
–Hochzitter im Kleiderkaschte (1895)
–D’Jungfer Prinzesse. Schauspiel in 3 Aufzuegen (1899) : consulter cet ouvrage dans Numistral
–Der Eintagsleutnant (1902) : consulter cet ouvrage dans Numistral
–D’Madam un d’Magt (1903) : consulter cet ouvrage dans Numistral
–Der Klopfgeist : Lustspiel in vier Aufzügen (1906) : consulter cet ouvrage dans Numistral
–D’r lätz Bardessü (1904) : consulter cet ouvrage dans Numistral
–D’r Döisigmarikschyn (1906)
–E Budell Quetschelwasser (1906)
–D‘r Unkel Güstav (1909)
–300 Mark Belohnung (1910)
–S’ Teschtament. Volksstueck in drei Aufzuegen (1910) : consulter cet ouvrage dans Numistral
–Mister Smith : Schwank in einem Aufzug (1911) : consulter cet ouvrage dans Numistral
–Wie d’r Herr Schnürle het ritte lehre (1913)
Ce fonds est arrivé en 1998 mais n’a été traité jusqu’au bout qu’en 2014. Sous la cote MS.6.408 on trouve un choix de documents regroupant l’essentiel de ses pièces de théâtre, sous la forme de manuscrits ou de dactylographies, ainsi qu’un peu de correspondance et de documentation sur la vie théâtrale à Strasbourg. Un recueil de critiques et de pièces de procès intentés contre cette production rendent compte de la réception de son œuvre. Dans un second temps, les cotes MS.7.053,1-3 regroupent des dossiers sur des pièces de théâtre et des récits, accompagnés de plus de pièces permettant d’apprécier la nature du travail de cet auteur et homme de théâtre. Il s’agit par exemple de plusieurs états manuscrits de certaines œuvres, avec des éléments sur la réception, des affiches et articles de presse. Des œuvres en prose s’y trouvent aussi, ainsi que son essai sur l’histoire de la fondation du théâtre alsacien de Strasbourg. Et peut-être quelques traces de sa vie personnelle, dans ses impressions parisiennes ou ses poèmes à une certaine Emilia. Enfin, trois dossiers de correspondance, où Gustave Stoskopf est également destinataire, en tant qu’associé, et où sont regroupés aussi les échanges avec les éditeurs et libraires. L’écriture gothique cursive (kurrentschrift) ne facilite pas l’étude de ce fonds. Il contient cependant la mémoire d’un des principaux auteurs dramatiques dialectaux d’Alsace.