Écrivain né à Saulces-Monclin (Ardennes) le 29 septembre 1897, Jean-Paul Vaillant a consacré sa vie à l’écriture et à l’Ardenne, à la fois française, belge et luxembourgeoise. Il effectue sa scolarité à l’école primaire de Tagnon et de Monthois (Ardennes) où son père est instituteur. Ses études secondaires l’amenèrent au lycée Chanzy de Charleville (Ardennes) de 1908 à 1913, au lycée de Sainte-Menehould (Marne) en 1914, au lycée de Troyes (Aube) en 1915 où il passe son bac.
Il a 18 ans lorsqu’il part au front le 8 janvier 1916, il est alors mineur. Il rédige plusieurs cahiers racontant sa Grande Guerre. Il sera démobilisé sous-lieutenant le 3 novembre 1919.
Il entre dans l’administration des finances en 1921. En 1923, il publie son premier article sur Rimbaud dans le Nord-Est. Ses premiers articles littéraires sont pour Le Pampre (Revue régionale de littérature et d’art, Reims). En 1925, il rencontre Jean Rogissart et fonde la Société des Écrivains Ardennais à Charleville. Il entre aussi à la Société des Écrivains combattants. En 1926, il est membre de la Société des Gens de Lettres. Il fonde la revue La Grive en 1928 à Saulces-Monclin, et obtiendra la médaille de la langue française à ce titre en 1940. En 1929 il fonde l’association Les Amis de Rimbaud.
En 1935, il obtient le Prix de la littérature régionale décerné par la Société des Gens de Lettres.
Durant l’Occupation, son activité littéraire est en pause. Sa vie professionnelle le mène à Lille de 1941 à 1942 puis à Bar-le-Duc, de janvier 1943 à juin 1948. La parution de La Grive reprend en 1945.
En 1947, il est vice-Président de la Société des écrivains de province. Il se réinstalle à Mézières (Ardennes) l’année suivante et occupe alors le poste d’Inspecteur principal des Contributions Directes.
Il obtient le prix Georges Dupau de l’Académie française en 1951 puis celui du Congrès des écrivains de France en 1953.
Il décède le 31 mai 1970 et est inhumé à Saulces-Monclin.
Jean-Paul Vaillant était très attaché dans ses écrits à la précision du vocabulaire, à la musique des mots, à la fluidité de la phrase, à la justesse de la ponctuation.
–Confession d’un poilu (1921 ?)
–Les Miracles de la Marne au Rhin (1922 ?)
–Le Livre pour la France (1924)
–La plus belle trahison de la guerre (1924)
–Village natal (1925)
–Légendes Ardennaises (en collaboration avec M. Caruel, H. d’Acremont, A. Sécheret, 1928)
–Rimbaud tel qu’il fut (1930)
–Macajotte (1932)
–L’Enfant jeté aux bêtes (1935)
–Contes de la Grive (1945)
–Visages de la Champagne (en collaboration, 1946)
Le fonds Vaillant conservé aux Archives départementales des Ardennes est particulièrement remarquable pour l’histoire littéraire des Ardennes au 20e siècle car, en tant que fondateur de la Société des écrivains ardennais et de la revue La Grive, Jean-Paul Vaillant entretient des relations avec de nombreux écrivains du département. Le fonds est entré par don de sa veuve, Yvette Vaillant et a fait l’objet d’un complément en 2021 par son fils, Philippe Vaillant. Le fonds comprend tout d’abord des documents relatifs à la vie privée de Jean-Paul Vaillant, à sa vie militaire, professionnelle et littéraire. On y trouve également des dossiers ayant trait à la préparation de ses publications, à ses discours, à ses émissions radiophoniques et télévisées, à la préparation de la publication de la revue La Grive, à ses relations avec des collaborateurs et à la Société des écrivains ardennais. Le fonds est aussi constitué d’une collection de dossiers biographiques (d’écrivains, tant français que belges et luxembourgeois qui ont collaboré à La Grive) et thématiques. Il est complété de pièces relatives au fonctionnement de la revue jusqu’à la fin de sa parution donné en 2021 par Philippe Vaillant, successeur à la direction de La Grive. Le fonds occupe 6,80 mètres linéaires et traite des années 1909 à 1986. Il est conservé en sous-série 4J.